NOS ACTIONS SUR LE TERRAIN

L’accès aux droits pour les personnes en situation de handicap et leur famille

L’information et l’accompagnement des familles demeure l’axe majeur de l’intervention de l’association CLEAH. Trop souvent, après un TC (Traumatisme Crânien), un AVC (Accident Vasculaire Cérébral) ou autre LCA (Lésion Cérébrale Acquise) et après la sortie de l’hôpital ou le centre de rééducation, les patients et les familles se retrouvent démunies, sans solution.

Nous œuvrons à une meilleure connaissance du handicap acquis en France et en Europe. Nous revendiquons le droit pour toutes personnes en situation de handicap à un parcours inclusif de qualité et à une plus grande autonomie sociale et professionnelle.

Des équipes expertes et professionnelles

Toutes nos équipes sont formées au Diplôme Inter-Universitaire du Traumatisme Crânien (DIUTC) dispensé à l’Université Paris-Saclay afin promouvoir une véritable expertise dans l’accompagnement paramédical et médico-social des personnes traumatisées crâniennes.

Une ouverture à toutes les situations de handicap

Depuis quelques années, l’association milite pour toutes les formes de handicap afin que la question inclusive ne soit pas une option dans notre société. Chacun doit pouvoir trouver sa place dans la société et accéder aux droits citoyens les plus larges.

Nous sommes à l’écoute de toutes les actions qui permettent aux personnes en situation de handicap de choisir leur parcours de vie et de bénéficier d’un accompagnement adapté à leurs difficultés et leurs potentialités.

LA PAIR-AIDANCE

La pair-aidance repose sur une entraide entre personnes souffrant ou ayant souffert d’une même maladie somatique ou psychique, ou atteintes d’un même handicap.

CLEAH souhaite développer le pouvoir d’agir des personnes accueillies en renforçant les mécanismes de participation et la valorisation de l’expertise d’usage des personnes, notamment par la pair-aidance. Cet objectif correspond à la RAPT (réponse accompagnée pour tous) déployée dans tous les territoire depuis 2018.

Comment vivre avec un
traumatisme crânien

Conséquences traumatisme cranien

Un handicap complexe

Le traumatisme crânien a été rendu plus visible par le film notamment « Patients » de Grand Corps Malade. En réalité, malgré la très forte incidence du handicap dans le monde soit 20% de la population, le handicap acquis est souvent réduit à la restriction des capacités motrices des personnes. Un traumatisme crânien est un choc à la tête. Selon la gravité du choc, il peut y avoir un impact sur le cerveau, ce qui peut entraîner des lésions cérébrales. L’image montre des lésions cérébrales qui peuvent toucher différentes parties du cerveau. En fait, le traumatisme crânien est un handicap complexe, qui peut engager des restrictions chez la personne tant motrices, cognitives, sensorielles,  psychiques que comportementales.

Les familles des personnes qui ont subi un traumatisme crânien parlent souvent de l’arrivée d’une nouvelle personne à la maison avec des troubles du comportement, des accès de violence ou au contraire une apathie terrible qui bouleversent profondément l’équilibre familial.

Au quotidien

Vivre avec un traumatisme crânien, c’est d’abord faire le deuil de sa vie d’avant sans le handicap, quand l’accident ne nous a pas perdu de notre capacité à nous souvenir de cette existence-là. Les lésions cérébrales acquises génèrent des troubles du comportement, une fatigabilité extrême, des troubles de la mémoire, une difficulté à se mobiliser, voire même une incapacité de prendre conscience du handicap, appelée anosognosie.

Le cerveau a de merveilleux que les progrès sont toujours possibles. Vivre avec un TC, c’est d’abord lutter tous les jours contre la fatigue, les troubles cognitifs de toutes sortes, et les impacts moteurs et sensoriels qui ont succédé à l’accident. La famille a une place de premier ordre dans l’accompagnement des personnes cérébrolésées qui est un partenaire de taille dans le parcours de rééducation de son proche. Vivre avec un TC, c’est aussi faire avec un handicap considéré comme invisible, dans la mesure où les conséquences les plus importantes touchent le domaine cognitif et comportemental.

Témoignage de Gilles GIRAUDON – Résident du FAM de VILLEBOUVET pendant 8 ans et Usager du SAVS et CAJ de VILLEBOUVET

J’ai intégré l’association de VILLEBOUVET le 17 décembre 2001 pour ma réinsertion sociale voire professionnelle.
Grace à un suivi à tous les niveaux (rééducatif, psychologique, médical, accompagnement vie quotidienne, ….) et grâce à une équipe professionnelle performante, j’ai pu en 20 ans retrouver une autonomie dans ma vie sociale.
J’ai repris un appartement depuis le 03 août 2009 et effectué beaucoup de stages pour ma réinsertion professionnelle qui m’a amené à un CDI à temps partiel.

Tout savoir sur la cérébrolésion

Un Traumatisme Crânien c’est quoi ?

La lésion cérébrale acquise désigne tout dommage au cerveau survenu après la naissance.

Son origine peut-être :

  • Un Traumatisme Crânien (TC) : accidents de la route, chutes, coups portés à la tête…
  • Un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) : thrombose, embolie, rupture d’anévrisme…
  • Une anoxie (défaut d’oxygénation du cerveau)
  • Une infection cérébrale : encéphalite, méningite…
  • Une tumeur cérébrale

Cette lésion cérébrale acquise peut entraîner de sévères séquelles engendrant de nombreuses difficultés dans la vie quotidienne.

Ces séquelles peuvent être :

Séquelles Physiques

  • Déficit moteur : faiblesse ou paralysie d’un membre (supérieur ou inférieur), manque d’équilibre, difficultés de coordination fine…
  • Déficit sensoriel : troubles visuels (exemple : rétrécissement du champ visuel), auditifs, perte d’odorat, …

Séquelles Cognitives

  • Troubles du langage
  • Troubles de l’attention et de la concentration
  • Perte d’initiative
  • Fatigabilité à l’effort
  • Troubles de la mémoire et difficultés d’apprentissage
  • Ralentissement pour traiter les informations
  • Difficultés d’organisation dans la planification d’une tâche complexe…

Séquelles comportementales

  • Inhibition : apragmatisme, manque d’initiative, apathie.
  • Désinhibition : manque de contrôle de soi, impulsivité, irritabilité.

Séquelles psychoaffectives 

  • Labilité émotionnelle (instabilité du contrôle des émotions)
  • Troubles anxieux
  • Instabilité de l’humeur
  • Perte de l’estime de soi
  • Emoussement affectif (absence de réaction émotionnelle)
  • D’autres troubles peuvent apparaitre : addictions